Voici le compte-rendu du formidable défi relevé par Carole Bianco et Jean-Claude Forma. Ils avaient décidé en raison de l’annulation des 24 heures de Peynier de se faire leur propre course. Objectif : améliorer le record de Caro.
Un petit compte rendu de notre aventure avec Carole pour cette course de 24 heures un peu spéciale.
Nous avions tellement hâte de nous replonger dans cette aventure que nous étions prêt bien avant l’heure. Vers 9 h 45 , un habitué du canal , que je connais de longue date, arrive et bien sur la discussion s’engage. Comme nos jambes , notre corps, bref tout notre être ne demandait qu’à partir, nous nous elançâmes un peu plus tôt que prévu avec notre rencontre matinale.
Après un aller retour tranquillou, Florence et Véro nous attendaient avec impatience. J’ai cru déceler chez Véro des yeux désapprobateurs d’être parti avant l’heure réglementaire, elle était à 2 doigts de déclencher le plan ORSEC.
Pendant toute la matinée , nous avons eu la visite d’une multitude de coureurs de la belle et grande famille de COURIR A PEILLON , c’était vraiment agréable , même si notre moyenne , déjà pas très rapide s’en est ressentie avec de multiples arrêts photos. Nous avons même eu droit à un repas à midi avec de bons petits sandwichs ( salade, tomate fromage) concoctés par Sylvie .
Nous avons quand même réussi à boucler le premier marathon, après avoir pris aussi le café, en moins de 6 heures.
L’après midi , la pluie a commencé à faire son apparition, d’abord gentillette , puis un peu plus insistante. Pas de quoi doucher notre enthousiasme , surtout que de nouveau , la famille était réunie. Je ne cite pas de nom de peur d’en oublier, mais sachez que j’ai été impressionné et réjoui par tant de présence de votre part.
J’ai même droit à une bière vers je ne sais plus quelle heure, mais qu’importe, je me suis vraiment senti chouchouté , et je suis persuadé que Caro a eu le même ressenti que moi.
Un peu avant 20 h nous avons décidé de nous arrêter pour le canal, ça faisait par conséquent 10 heures de course pour une distance de 71 kilomètres. Si vous voulez vous amuser , vous pouvez calculer le nombre d’aller retour du canal ( 3,4 km).
Avant de recommencer la deuxième partie de notre aventure des 24 heures je veux remercier nos 2 mères poules ; la mère supérieure Véro, reine de l’organisation, qui voyant la mienne un peu improvisée a pris les choses en main, et bien sûr Dorothée, qui bien qu’ayant l’age d’être ma fille nous a cocooné comme une maman qui prend soin de ses enfants.
Reprenons maintenant le cours de notre histoire : vers 20 heures, nous sommes descendus chez la maman de Dodo (merci Marie Claude) pour prendre une bonne douche régénératrice, puis un repas digne de ce nom : soupe et pâtes au menu, sans compter les à-côtés, Coca, bonbons, café …
Nous avions prévu 2 heures de pause pour reprendre aux alentours de 22 heures, ce qui nous laissait 12 heures pour parcourir les 60 kilomètres restant afin d’atteindre les 130 visés.
Comme je sais que vous êtes tous bons en calcul, vous avez vite compris qu’il fallait tenir une moyenne de 5 km/h soit 12 minutes au kilomètre.
Enfantin me direz vous à juste titre, sauf qu’un élément non prévu au programme est venu s’immiscer pour contrarier nos projets : la pluie !
Non pas un petit crachin breton qui aurait été vivifiant mais une bonne pluie bien de chez nous, qui vous pénètre jusqu’aux os malgré les coupe-vent Courir à Peillon.
Environ 2 heures de course, enfin à un bon 7 km/ h en alternant course et marche en compagnie de Dodo de Séverine et de Titi et nous voilà de nouveau trempés comme au sortir de la douche.
Bien obligé de faire un arrêt au stand, en l’occurrence la voiture, pour s’essuyer et se changer de nouveau.
Malheureusement je n’avais plus rien à me mettre sur le dos, mes 3 tenues y étant passée. Caro a alors sorti sa première botte magique, son sweat , qui m’allait comme un gant.
Une demi-heure après, profitant d’une accalmie, j’ai dit à Caro qu’il fallait repartir en marchant, et rien qu’en marchant.
Nous voilà de retour sur le bitume de la prom, mais à peine dix minutes plus tard, rebelote la pluie repart de plus belle, et là, d’un coup, au fin fond du découragement me vint une idée sortie d’on ne sait où et incongrue en principe dans une course : des parapluies !
Bingo, 2ème botte secrète de Caro, experte aux mille bornes, c’est de circonstance, elle en avait trois dans sa voiture.
Sauvés des eaux, même si je ne m’appelle pas Moïse, nous voilà repartis ragaillardis.
Nous étions alors presque content de marcher sous la pluie sans nous mouiller.
Comme vous le savez certainement, Caro est une biquette et nous avons marché presque trois heures sous la pluie a plus de cinq kilomètres heures de moyenne.
Dodo nous a rejoint à trois heures du mat, profitant du troisième parapluie.
Petit à petit celle la pluie s’est calmée et nous avons continué à garder le même rythme en faisant de courtes pauses.
Au petit matin j’ai ressenti la même douleur que j’avais eu l’année dernière à Peynier, et j’ai réalisé que j’avais les mêmes chaussures qu’à l’époque.
De nouveau arrêt au stand pour changement de pneus, euh de chaussures, encore quelques allers retour des trois palmiers au plot de Magnan (4 kms) et nous avons décidé de raccourcir la boucle de moitié.
Le jour pointant à l’horizon, Véro et Dodo nous ayant rejoints, nous avons au bout d’un moment recommencé à alterner marche et course, plutôt en trottinant, cela va de soi.
J’ai compris à ce moment là que c’était gagné pour Caro et son record et ce d’autant plus qu’au fur et à mesure que la matinée s’avançait, de nouveau les bienveillants athlètes de Courir à Peillon et Robert des Foulées Contoise s’étaient joints à nous.
Et là , plus que du plaisir, les jambes semblaient presque légères, régénérées par tant d’empathie autour de nous. Des frissons , non pas de froid ni de fatigue, mais de bien-être qui inondent tout votre être : que du bonheur, on oublie les souffrances, les doutes, on a vaincu l’adversité !
Je suis toujours émerveillé par ce corps qui semble renaître au petit matin, miracle de la vie, bon je m’emballe un peu là mais je voulais terminer ce message par cette note d’espoir : tout est possible avec de la volonté et le soutien de l’amour, que vous nous avez procuré, autour de soi.
Merci à toutes et tous et Viva Courir à Peillon